André Zirnheld / La prière du para
Parce que j'ai eu le privilège de servir deux ans dans les troupes aéroportées en tant qu'officier de réserve, et qu'en ce jour où notre Président "redécouvre" que des jeunes hommes se sont fait tuer pour délivrer notre pays (le Commando Kieffer), un hommage en la mémoire d'un garçon mort à 29 ans dans les rangs de la France Libre.
André Zirnheld (7 mars 1913 - 27 juillet 1942) est un parachutiste Français libre, membre du Special Air Service pendant la Seconde Guerre mondiale.
Il est célèbre pour avoir été le premier officier parachutiste français tué au combat, et comme auteur du poème "La prière du para", texte transmis de génération en génération chez les parachutistes.
D'origine juive, converti au catholicisme, André Zirnheld est licencié en philosophie, et est nommé en 1937 professeur de philosophie à Tunis.
Au lendemain de l'armistice qu'il n'accepte pas, André Zirnheld franchit la frontière libano-palestinienne et rejoint les Britanniques.
Il notera dans ses carnets : "La légalité est un confort dont il faudra savoir se priver".
En effet, Vichy déclare ces hommes passés chez les Alliés comme traîtres à l'État français.
Avec une poignée de français et de britanniques il combattra les troupes allemandes en Cyrénaïque (actuelle Lybie).
C'est à l'issue d'un raid en Jeep contre un aérodrome de la Luftwaffe qu'il trouvera la mort.
En faisant le tri de sa cantine, ses camarades trouveront avec un "Bergson", un recueil de poèmes, dont celui qui par la suite sera appelé "La prière du parachutiste"
Texte intégral ci-dessous.
Je m'adresse à vous, mon Dieu, car vous donnez
Ce qu'on ne peut obtenir que de soi.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste
Donnez-moi ce qu'on ne vous demande jamais.
Je ne vous demande pas le repos
Ni la tranquillité
Ni celle de l'âme, ni celle du corps.
Je ne vous demande pas la richesse
Ni le succès, ni même la santé.
Tout ça, mon Dieu, on vous le demande tellement
Que vous ne devez plus en avoir.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste.
Donnez-moi ce que l'on vous refuse.
Je veux l'insécurité et l'inquiétude.
Je veux la tourmente et la bagarre
Et que vous me les donniez, mon Dieu,
Définitivement.
Que je sois sûr de les avoir toujours
Car je n'aurais pas toujours le courage
De vous le demander.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste.
Donnez-moi ce que les autres ne veulent pas.
Mais donnez-moi aussi le courage
Et la force et la Foi.
Car vous êtes seul à donner
Ce qu'on ne peut obtenir que de soi.
Il est célèbre pour avoir été le premier officier parachutiste français tué au combat, et comme auteur du poème "La prière du para", texte transmis de génération en génération chez les parachutistes.
D'origine juive, converti au catholicisme, André Zirnheld est licencié en philosophie, et est nommé en 1937 professeur de philosophie à Tunis.
Au lendemain de l'armistice qu'il n'accepte pas, André Zirnheld franchit la frontière libano-palestinienne et rejoint les Britanniques.
Il notera dans ses carnets : "La légalité est un confort dont il faudra savoir se priver".
En effet, Vichy déclare ces hommes passés chez les Alliés comme traîtres à l'État français.
Avec une poignée de français et de britanniques il combattra les troupes allemandes en Cyrénaïque (actuelle Lybie).
C'est à l'issue d'un raid en Jeep contre un aérodrome de la Luftwaffe qu'il trouvera la mort.
En faisant le tri de sa cantine, ses camarades trouveront avec un "Bergson", un recueil de poèmes, dont celui qui par la suite sera appelé "La prière du parachutiste"
Texte intégral ci-dessous.
Je m'adresse à vous, mon Dieu, car vous donnez
Ce qu'on ne peut obtenir que de soi.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste
Donnez-moi ce qu'on ne vous demande jamais.
Je ne vous demande pas le repos
Ni la tranquillité
Ni celle de l'âme, ni celle du corps.
Je ne vous demande pas la richesse
Ni le succès, ni même la santé.
Tout ça, mon Dieu, on vous le demande tellement
Que vous ne devez plus en avoir.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste.
Donnez-moi ce que l'on vous refuse.
Je veux l'insécurité et l'inquiétude.
Je veux la tourmente et la bagarre
Et que vous me les donniez, mon Dieu,
Définitivement.
Que je sois sûr de les avoir toujours
Car je n'aurais pas toujours le courage
De vous le demander.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste.
Donnez-moi ce que les autres ne veulent pas.
Mais donnez-moi aussi le courage
Et la force et la Foi.
Car vous êtes seul à donner
Ce qu'on ne peut obtenir que de soi.